Flânerie au coeur du quartier Pasteur/Magenta

Distance : 1.7 KM

Durée : 1H30

Lieu : Pasteur / Magenta

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Fière de son histoire et de son patrimoine, la municipalité de Saint-Cloud vous invite à flâner dans les rues de la commune en publiant cinq livrets qui vous feront découvrir le patrimoine historique, artistique et architectural des différents quartiers de Saint-Cloud. Le passionné de patrimoine ou l’amateur de belles promenades pourra cheminer, de manière autonome, à l’aide de ce dépliant, en suivant les points numérotés sur le plan (au verso) qui indique les lieux emblématiques de la ville. Partez à la découverte des vestiges, des sites classés ou remarquables qui vous révèleront la richesse de Saint-Cloud. Son histoire commence il y a plus de 2000 ans lorsque la ville n’était encore qu’une simple bourgade gallo-romaine appelée Novigentum. Pasteur/Magenta était un quartier très agricole. En témoigne le haras de la porte jaune, école de dressage et laiterie, où les habitants pouvaient acheter du beurre et du lait. à la fin du XIXe siècle, ce quartier perd son caractère rural. Les terrains agricoles sont abandonnés pour y construire de belles demeures. À l’heure actuelle, plusieurs établissements scolaires dynamisent le quartier, notamment l’École américaine de Paris, le collège Gounod, le lycée des métiers de l’hôtellerie et de la gestion des entreprises Santos-Dumont (qui a été construit sur les anciens terrains du haras de la Porte jaune) ou encore l’École allemande internationale. Bonne flânerie à tous !

Tea Garden

Destination de villégiature à la mode dès le XVIIIe siècle, Saint-Cloud affirme cette identité à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Des pensions de famille s’ouvrent afin de recevoir les Parisiens venus se reposer ou se distraire. Par exemple, un hôtel-restaurant nommé Tea Garden se trouvait ici au 10, avenue Magenta (aujourd’hui, avenue du Général-Leclerc). Très réputé, cet établissement ouvert de 1918 à 1938 était fréquenté par des personnalités comme le maréchal Joffre, Suzanne Lenglen ou Maurice Chevalier. Le Guide gastronomique de 1935 lui attribue une critique élogieuse : « C’est une bonne maison, tant pour son confort et l’agrément de son installation, que pour la qualité de la cuisine servie. Si le menu est toujours bon, bien plus remarquables sont les plats renommés du patron ; escargots de Bourgogne, escalopes de veau Magenta, poulet cocotte maison, foie gras truffé, crêpes François. » Cet ancien hôtel accueille aujourd’hui l’Externat médico-pédagogique (EMP) Les Avelines, établissement de l’association Entraide universitaire qui reçoit des enfants présentant des troubles de la relation.

Remontez l’avenue du Général-Leclerc jusqu’au rond-point où vous prendrez la rue Gounod à droite, jusqu’au n°60.

Pôle culturel des Avelines

Point de rencontre incontournable du quartier, le pôle des Avelines regroupe trois établissements culturels : la médiathèque, le musée et le conservatoire. En 1979, la ville de Saint-Cloud acquiert la propriété Brunet en tant que réserve foncière. Dans les années 1980 émerge l’idée de transformer la villa Brunet en un musée d’histoire locale. L’ensemble, dénommé « Jardin des Avelines », est inauguré le 19 novembre 1988, année où le musée s’installe dans l’ancienne villa Brunet et où la médiathèque municipale est édifiée. En 1996, la construction du conservatoire vient compléter ce pôle culturel. Le jardin tient son nom d’une espèce de noisette, nommée aveline, qui est toujours présente dans ce parc.

La médiathèque

La première bibliothèque communale est ouverte au public le 1er décembre 1878 dans une salle de l’hôtel de ville. Elle est née de la générosité de plusieurs habitants et de Jules Senard (1800-1885), ancien maire de Saint-Cloud. Soucieux de développer l’action culturelle de la ville, Alphonse Moguez, maire de 1926 à 1935, développe la bibliothèque municipale. Après la Seconde Guerre mondiale est instituée, dans l’ancienne maison de l’académicien André Chevrillon, au 26, rue Dailly, une maison de l’Éducation populaire, qui regroupe la maison des Jeunes, le musée d’histoire locale et la bibliothèque municipale.

En 1970, cette dernière est transférée dans une nouvelle construction située au « Parc de Béarn », 36, rue Dailly, où les collections sont mises à la disposition des abonnés en libre accès. Plus tard se profile le projet d’implanter une nouvelle bibliothèque dans le jardin des Avelines. Dès 1984, le maire Jean-Pierre Fourcade lance un concours afin de trouver le programme qui convient le mieux, l’objectif étant de préserver la qualité du site des Avelines. L’architecte prend le parti de développer des volumes courbes favorisant l’insertion du bâtiment dans le parc. La forme cylindrique de la rotonde du musée a également inspiré son architecture. Cette nouvelle bibliothèque est ouverte au public le 6 octobre 1988.

Aujourd’hui devenue médiathèque en accueillant les nouveaux supports numériques (CD, DVD, livres multimédia et liseuses), elle constitue un lieu de ressources documentaires incontournable de la ville de Saint-Cloud. Elle propose également des animations pour tous les publics, des concerts, des conférences et conserve, dans une salle dédiée, un intéressant fonds patrimonial d’environ 3 800 documents du XVIe au XXe siècles.

Le musée

La villa Brunet est construite en 1935 pour Alfred Daniel Brunet (1882-1943), un homme de lettres et d’industrie qui a fait fortune dans le domaine pharmaceutique. C’est l’architecte Louis Mourot qui se charge de la construction. Influencé par l’architecture antique, Alfred Daniel Brunet s’inspire de la villa Kerylos de Théodore Reinach à Beaulieu-sur-Mer. La villa est édifiée au milieu de ce parc qui possédait autrefois un ruisseau, un pont de pierre, un temple de l’Amour, un kiosque de lecture (la gloriette a été réhabilitée en 2015), une orangerie (qui existe toujours), des volières et accueillait des grues et flamands roses. En août 1943, Alfred Daniel Brunet trouve la mort dans un tragique accident de voiture. En 1978, sa femme quitte la maison difficile à entretenir. Un an après, grâce aux informations communiquées au maire de l’époque Jean- Pierre Fourcade par le docteur Maurice Dervillé, celle-ci est préemptée par la Ville de Saint-Cloud. En tant que réserve foncière, elle est louée pour des tournages de films jusqu’en 1988, année où le musée d’histoire locale est inauguré.

Le musée des Avelines, qui bénéficie de l’appellation « musée de France », a pour mission de valoriser le patrimoine de Saint-Cloud. Il offre un parcours muséographique didactique, autour de l’histoire de la ville et de son château, sa collection de porcelaine tendre, ses artistes clodoaldiens célèbres des XIXe et XXe siècles, ainsi que la donation Oulmont composée de mobilier XVIIIe siècle associé à une collection remarquable de tableaux d’Eugène Carrière.

Le musée

Le conservatoire

Le conservatoire

Le conservatoire de Saint-Cloud, constitué en association, est créé en mars 1970. Les premiers cours sont donnés dans un bâtiment paroissial situé près de la mairie et dans des écoles. Au début des années 1990, la municipalité prévoit de construire un nouveau conservatoire de 1 500 mètres carrés apte à recevoir près de 850 enfants. Il est décidé de lier la construction du bâtiment à l’édification d’un immeuble prévue en limite du jardin des Avelines.

Ce nouvel établissement est inauguré le 26 novembre 1996. Aujourd’hui, le conservatoire propose divers enseignements musicaux et chorégraphiques. Le nouvel auditorium de 189 places accueille tout au long de l’année des spectacles, des concerts et des auditions.

En sortant du jardin des Avelines au 60 rue Gounod, prenez sur la gauche la rue Gounod jusqu’au n°21.

Une plaque est apposée sur la façade de cette maison : « Ici vécurent de 1924 à leur mort René Alexandre (1885-1946) et Gabrielle Robinne son épouse (1886-1980) sociétaires de la Comédie-Française ». Gabrielle Robinne rencontre René Alexandre à l’occasion d’une répétition du comédien à l’Odéon. Elle joue pour la première fois avec lui en 1910 dans Les Marionnettes de Pierre Wolff. Ils se marient en 1912. Ils sont tous les deux formés au conservatoire et sont engagés à la Comédie-Française. Gabrielle Robinne est restée célèbre pour l’interprétation de grands rôles classiques comme Célimène dans Le Misanthrope de Molière tandis que René Alexandre incarne, par exemple, Pyrrhus dans la pièce Andromaque de Racine.

Dès 1906, Gabrielle Robinne tourne également pour le cinéma dans Le Troubadour de Segundo de Chomón puis, en 1908, dans L’Assassinat du duc de Guise d’André Calmettes, première production de la société Le Film d’Art. Celui-ci connaît un grand succès et fait de Gabrielle Robinne, l’une des premières vedettes du cinéma muet. À cette époque, elle est considérée comme l’une des plus belles femmes de Paris et les couturiers se plaisent à la vêtir à la ville comme à la scène. Entre 1912 et 1914, Gabrielle Robinne et René Alexandre signent un contrat avec Charles Pathé, de sorte qu’ils tournent ensemble dans plusieurs films. Ils forment à cette époque le premier « couple idéal » du cinéma. À la déclaration de guerre, en août 1914, la Comédie-Française ferme ses portes et tous leurs contrats cinématographiques sont annulés. René Alexandre est mobilisé en tant que sous-officier tandis que Gabrielle Robinne retourne à Montluçon où elle se consacre au soin des blessés. Après la guerre, les studios Pathé et la Comédie- Française ouvrent de nouveau et le couple peut reprendre ses activités. Ils ont aussi une fille, Colette, en 1918. Pour donner un jardin à leur fille, ils acquièrent à Saint-Cloud, en 1924, cette belle demeure qu’ils baptisent devenant par cette alliance, le beau-frère du peintre Édouard Dubufe (1820-1883).

La famille Zimmerman possède une propriété à Saint-Cloud, au 64, boulevard de Versailles (l’actuel boulevard de la République), puis Hortense Zimmerman, devenue veuve en 1853, acquiert une maison au 41, route Nationale (aujourd’hui 3, rue Gounod). Charles Gounod vient alors habiter une partie de l’année à Saint-Cloud, dans un chalet implanté au sein de la propriété Zimmerman, passant le reste de son temps dans son appartement parisien. Gounod, surnommé « le patriarche de Saint-Cloud » du fait de sa grande barbe blanche, s’intègre parfaitement dans le foyer intellectuel et artistique clodoaldien du XIXe siècle. Il aime inviter chez lui les compositeurs Ernest Reyer, Émile Paladilhe, les peintres Ernest Hébert, Jean-Jacques Henner, Gaston La Touche, les sculpteurs Alexandre Falguière, Joseph Cirasse et les hommes de lettres Victorien Sardou et Alexandre Dumas fils.

La Parentière (la part entière est la plus haute situation qu’un sociétaire peut espérer à la Comédie-Française). Au cours de la Seconde Guerre mondiale, René Alexandre, qui est descendant d’une famille juive, est contraint de quitter la Comédie-Française. Affaibli par ces événements, il meurt d’une crise cardiaque en 1946. Gabrielle Robinne continue de vivre dans cette maison à Saint- Cloud. En 1976, Jean-Pierre Fourcade, maire de Saint-Cloud, lui remet la médaille de vermeil de la ville. Elle meurt en 1980. Gabrielle Robinne et René Alexandre sont inhumés au cimetière de Saint-Cloud.

Redescendez encore la rue Gounod, jusqu’au n°3.

Chalet disparu

Figure emblématique de Saint-Cloud, le compositeur Charles Gounod est resté célèbre notamment pour ses opéras Faust, Mireille ou Roméo et Juliette. Il se marie en 1852 avec Anna Zimmerman (1829-1906), la fille du célèbre compositeur et professeur de piano au conservatoire Pierre-Joseph- Guillaume Zimmerman (1785-1853), devenant par cette alliance, le beau-frère du peintre Édouard Dubufe (1820-1883). La famille Zimmerman possède une propriété à Saint-Cloud, au 64, boulevard de Versailles (l’actuel boulevard de la République), puis Hortense Zimmerman, devenue veuve en 1853, acquiert une maison au 41, route Nationale (aujourd’hui 3, rue Gounod).

Charles Gounod vient alors habiter une partie de l’année à Saint-Cloud, dans un chalet implanté au sein de la propriété Zimmerman, passant le reste de son temps dans son appartement parisien. Gounod, surnommé « le patriarche de Saint-Cloud » du fait de sa grande barbe blanche, s’intègre parfaitement dans le foyer intellectuel et artistique clodoaldien du XIXe siècle. Il aime inviter chez lui les compositeurs Ernest Reyer, Émile Paladilhe, les peintres Ernest Hébert, Jean-Jacques Henner, Gaston La Touche, les sculpteurs Alexandre Falguière, Joseph Cirasse et les hommes de lettres Victorien Sardou et Alexandre Dumas fils.

Il tient pendant longtemps les orgues de l’église de Saint-Cloud même s’il ne semble pas en avoir été le titulaire. C’est lui qui encourage l’église de Saint-Cloud à se doter, en 1877, de grandes orgues Cavaillé- Coll.

En 1892, il nomme Henri Büsser (1872-1973) organiste à Saint-Cloud. Charles Gounod meurt à Saint-Cloud le dimanche 18 octobre 1893. La commune décide de lui rendre hommage en donnant le nom de Gounod à la route nationale 185. Le chalet de Charles Gounod n’est plus visible aujourd’hui, il a été détruit en 1963.

Revenez quelques pas en arrière au n°6 bis de la rue Gounod.

College Gounod

Le collège Gounod a été construit à cet endroit vers 1965. Auparavant, se trouvait un lycée de jeunes filles. Madeleine Pagès, qui était professeur de lettres, a enseigné dans cette institution de 1937 à 1949. Celle-ci est célèbre pour avoir entretenu, en 1915-1916, une relation amoureuse épistolaire avec Guillaume Apollinaire. Madeleine et Guillaume se rencontrent dans le train de Nice à Marseille, le 2 janvier 1915.

Après une permission, Guillaume retourne au 38e régiment d’artillerie de campagne de Nîmes, tandis que Madeleine doit embarquer à Marseille pour Oran. Les deux voyageurs se plaisent, parlent de poésie et finalement échangent leurs adresses. Trois mois plus tard, en avril 1915, Apollinaire envoie sa première carte à Madeleine. Très vite, un sentiment de tendresse se dégage des lettres. Guillaume va jusqu’à la demander en mariage le 10 août 1915. Après de longs mois d’attente, Apollinaire obtient une permission et rejoint Madeleine à Lamur, près d’Oran, entre le 26 décembre 1915 et le 7 janvier 1916. À son retour sur le front, Apollinaire est blessé par un éclat d’obus le 17 mars 1916.

Pendant sa convalescence, le poète se fait plus distant et écrit de moins en moins de lettres à Madeleine. La passion de Guillaume pour sa muse semble s’éteindre après la trépanation qu’il a subie. Il finit par rompre ses fiançailles à la fin de l’année 1916, la dernière lettre à Madeleine étant datée du 23 novembre 1916. Ce silence soudain est une énigme douloureuse pour Madeleine. Le 2 mai 1918, Guillaume Apollinaire épouse Jacqueline Kolb, surnommée Ruby, l’infirmière qui l’a soigné, mais le 9 novembre, deux jours avant l’armistice, il succombe à la grippe espagnole. En 1952, Madeleine Pagès accepte une première édition de ces lettres rassemblées sous le titre Tendre comme le souvenir.

Montez la rue Émile-Verhaeren jusqu’au n°5.

Emile Verhaeren

Émile Verhaeren, poète belge d’expression française, est né le 21 mai 1855 à Saint-Amand, près d’Anvers. Il constitue une figure éminente de la scène littéraire au tournant des XIXe et XXe siècles, célèbre pour ses recueils où il chante son pays natal comme Les Flamandes ou Toute la Flandre. Il est aussi un personnage emblématique de la ville de Saint-Cloud puisque c’est dans cette commune qu’il passe les seize dernières années de sa vie. Émile Verhaeren et sa femme Marthe Massin s’installent à Saint-Cloud en 1900, espérant y trouver le calme propice à la concentration du poète. Ils louent un appartement au 72, boulevard de Versailles, l’actuel boulevard de la République. L’appartement leur paraissant trop bruyant, ils déménagent au printemps 1902 ici, au 5, rue de Montretout, dans un agréable immeuble de rapport appartenant à la famille Tribout, dont le fils Georges, alors âgé de 17 ans, deviendra l’ami du poète.

Le principal atout de Saint- Cloud, outre son calme, est sa proximité avec Paris qui facilite les déplacements dans la capitale mais aussi les visites de ses amis parisiens. En effet, le poète reçoit, dans son modeste appartement, un cénacle impressionnant d’intellectuels, tels les artistes Théo Van Rysselberghe, Auguste Rodin, Paul Signac, Eugène Carrière, Émile-Antoine Bourdelle, Henri-Edmond Cross, les écrivains André Gide, Maurice Maeterlinck, Paul Claudel, Stefan Zweig, Romain Rolland, Rainer Maria Rilke mais aussi la poétesse Anna de Noailles ainsi que le compositeur et musicien Florent Schmitt, proche voisin et ami. Le 27 novembre 1916, à la suite d’une conférence à Rouen où le poète a exalté la Belgique qui lutte dans les tranchées de l’Yser aux côtés de la France, Émile Verhaeren disparaît tragiquement dans un accident de train.

Après sa mort, la mémoire du poète est honorée à Saint-Cloud. En 1919, le conseil municipal décide d’accorder le nom d’Émile Verhaeren à une partie de la rue de Montretout. En outre, le 4 juillet 1931, la municipalité de Saint-Cloud inaugure une plaque monumentale placée sur la façade de sa maison en présence de l’ambassadeur de Belgique. Enfin, le nom de collège Émile-Verhaeren est donné au lycée de garçons, en 1968. Le cabinet de travail de Saint-Cloud, si cher à Verhaeren, a été reconstitué avec soin au sein de la Bibliothèque royale de Belgique, à Bruxelles.

 

Ecole Saint-Joseph

En 1907, peu après la séparation de l’Église et de l’État, les Frères des écoles chrétiennes de Passy-Buzenval fondent une école primaire de garçons appelée école Pozzo car elle est située sur une parcelle qui faisait partie de la propriété Pozzo di Borgo. L’école est renommée Saint-Joseph durant l’entre-deux-guerres. En 1949, les Frères se retirent de la direction de l’école qui est confiée à un laïc, monsieur Lemoine.

La scolarité, qui se terminait jusqu’à cette date par le certificat d’études primaires, est allongée et propose alors un enseignement complémentaire jusqu’au brevet. Une maternelle est également ajoutée en 1963. Le 31 décembre 1959 est adoptée la loi Debré qui instaure un contrat entre l’État et les écoles privées.

L’État apporte ainsi une aide financière, en échange de quoi les établissements s’engagent à proposer le même enseignement que celui du public. L’inspection devient également obligatoire, comme dans les écoles publiques. Les directeurs successifs entreprennent la modernisation du collège entre 1985 et 1995 afin d’accueillir un nombre croissant d’élèves.

Aujourd’hui, l’école et le collège Saint-Joseph accueillent plus de 600 élèves répartis dans une vingtaine de classes.

Prenez à gauche la rue des Terres fortes pour rejoindre le boulevard de la République. Tournez à gauche sur ce boulevard et arrêtez-vous au n°43.

Hotel mercure

L’actuel Hôtel Mercure Paris Saint-Cloud Hippodrome, autrefois nommé Villa Henri IV, est installé dans une ancienne demeure bourgeoise, appelée Les Frênes, qui servait de pension de famille. Destination de villégiature à la mode dès le XVIIIe siècle, Saint-Cloud affirme cette identité à la fin du XIXe et au début du XXe, comme le montre également l’exemple du Tea Garden découvert au début du parcours.

Continuez légèrement le boulevard de la République puis prenez à droite la rue Preschez, jusqu’au n°35.

Maison d'Henri Chrétien

Cette maison a été construite vers 1890. Remarquez le petit pavillon en rotonde sur la toiture terrasse qui forme un observatoire. Il convenait bien pour le physicien, astronome et inventeur Henri Chrétien (1879-1956) qui a vécu à Saint-Cloud,dans cette maison de 1916 à sa mort. Il établit son laboratoire au 16, rue Pigache à Saint-Cloud, puis au 44, rue Tahère après la Seconde Guerre mondiale. Titulaire d’une licence de physique et de mathématique, il obtient également le diplôme de l’école nationale d’électricité. Au début des années 1910, il conçoit avec l’astronome américain George Willis Ritchey, le télescope Ritchey-Chrétien. À partir du 1er mars 1915, il est mobilisé au laboratoire d’aéronautique de Chalais- Meudon.

Dans le cadre de ses fonctions, il conçoit une lunette pour Guynemer ainsi qu’un périscope pour les chars d’assaut. Le ministère de la Guerre reconnaît les services rendus par Henri Chrétien durant la Première Guerre mondiale et le nomme chevalier de la Légion d’honneur le 9 juin 1921. Après la guerre, il fonde l’institut d’optique de Paris, où il enseignera. En 1917, il invente les cataphotes, système optique placé sur les voitures et les bicyclettes, qui réfléchit les rayons lumineux, mais Henri Chrétien est surtout célèbre pour avoir reçu en 1954, un Oscar en récompense de son invention de l’Hypergonar (1926) qui a donné naissance au Cinémascope, procédé permettant la présentation du cinéma sur grand écran.

Le 11 novembre 1957, le Conseil municipal fait apposer sur la façade de cette maison une plaque commémorative. En 1965, le rond-point Ernest-Tissot, que domine l’église Stella Matutina, est en outre baptisé « place Henri-Chrétien » en hommage au professeur et inventeur.

 

Maison d'auguste

Auguste Jacoulet (1830-1909) est le premier directeur de l’école normale supérieure créée à Saint-Cloud en 1882, à l’entrée du parc, dans l’ancien pavillon de Valois, seul bâtiment qui ait échappé à l’incendie du château durant la guerre franco-prussienne de 1870. Il en sera directeur jusqu’en 1899. En 1910, la rue des Grands-Champs (près de l’église Stella Matutina) est nommée rue Jacoulet pour lui rendre hommage et une plaque commémorative est posée à l’emplacement de son ancienne maison construite dans les années 30 au 52, rue Tahère. L’École normale supérieure d’enseignement primaire de Saint-Cloud était destinée aux garçons.

L’institution avait pour vocation de former des professeurs des écoles normales primaires, mais aussi des directeurs et des inspecteurs de l’enseignement primaire. L’École fut transformée en École nationale de préparation à l’enseignement dans les collèges par le gouvernement de Vichy en 1940. Après la Libération, l’École reprend son nom et sa destination d’École normale supérieure puis elle est transformée en ENS du second degré.

En 1987, les sections littéraires de l’École normale supérieure de Fontenay- aux-Roses et de l’ENS de Saint-Cloud fusionnent tandis que les sections scientifiques sont gérées par l’ENS de Lyon. En 2000, l’ENS Fontenay-Saint-Cloud est délocalisée à Lyon et prend le nom d’École normale supérieure-Lettres et sciences humaines.

Prenez à gauche, redescendez la rue Pigache pour rejoindre le boulevard de la République que vous prendrez sur la droite jusqu’au n°13.

Temple protestant

Le temple protestant, caractérisé par son toit à longs pans, est situé au 13, boulevard de la République. Cet édifice singulier n’a pas fait l’objet de nombreuses études. Les origines de cette église réformée de Saint-Cloud sont néanmoins retracées dans un article des Amis de Saint-Cloud.

Lors du percement de la rue de Garches, au début des années 1880, une propriété appartenant à une famille protestante de Saint-Cloud, les Aragon, est morcelée et mise en vente. La maison du jardinier est acquise par H.W. Gibson, un pasteur protestant résidant à Saint-Cloud, qui la transforme en chapelle affectée au culte méthodiste anglais. H.W. Gibson s’adresse ensuite plus largement à la communauté protestante.

De 1885 à 1887, un certain M. Gounelle préside un culte français le dimanche, dans la chapelle. M. Weiss, pasteur de Boulogne installé à Saint-Cloud, célèbre à son tour le culte français. Celui-ci se tient de 10 heures à 11 heures, avant la célébration du culte anglais.

En 1894, année de la mort du pasteur Gibson, le culte anglais disparaît. L’Église méthodiste décide de vendre la chapelle, qui est acquise le 2 juillet 1897 au nom de la société immobilière Saint-Just et Nevers.

En 1901, à l’occasion de la fête de la Réformation, tous les protestants sont convoqués pour débattre autour de la manière de transmettre l’instruction religieuse. Une souscription et les profits d’une vente permettent de récolter des fonds afin d’ajouter à la chapelle un porche avec clocheton. Aujourd’hui, environ 400 foyers sont membres de la paroisse. Le vitrail qui se trouve à l’intérieur du temple a été offert à la ville de Saint- Cloud en 1963 par la paroisse protestante de Bad Godesberg, dans le cadre du jumelage.

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