Charles seignolle, producteur au(x) sommet(s)

Ils font Saint Cloud 07/04/2020

Retrouver ses passions pour l’animation, le cinéma, la photographie, les voyages et le sport dans son métier est une vraie chance. Le Clodoaldien Charles Seignolle en a pleine conscience et ne boude pas son plaisir ! Retour sur un parcours déjà bien rempli.

Charles Seignolle, qui a fêté ses 32 ans le 1er avril, est passionné par les dessins animés de Disney et de Pixar depuis sa plus tendre enfance. Il en a fait son métier, après cinq années d’études à l’Institut de l’Internet et du multimédia (IIM) du Pôle universitaire Léonard de Vinci à La Défense. La grande école du digital forme à la fois aux techniques d’animation 3D et au management dans l'industrie multimedia. « On est un peu couteau suisse quand on sort ! »

Pendant plusieurs années, le Clodoaldien mène de front les études, les projets en entreprises, les stages et une autoentreprise, qu’il a créée pour réaliser des vidéos et des photos institutionnelles pour des sociétés de parfums (Paco Rabanne, Prada, Nina Ricci)… Il réalise et monte des petits docus-films sportifs pour un ami dans le Colorado et en Russie.

Après ses études, en 2012, il rejoint les studios Illumination Mac Guff, comme chargé de production, sur des longs-métrages d’animation comme : Moi, moche et méchant, Les Minions, Comme des bêtes 2, Tous en scène, ou encore Le Grinch. Il a l’opportunité de partir pendant neuf mois à Londres, entre 2016 et 2017, pour travailler sur le dernier Alien de Ridley Scott dans le studio MPC.

Puis la division d’animation de Double Negative lui propose un poste de superviseur de production sur un projet Disney. De retour en France, il est aujourd’hui en charge du département qui crée les décors du nouveau film d’animation musical Tous en scène 2.

Hors-piste

« En choisissant cette voie, je suis directement tombé dans un de mes rêves d’enfant. »

Justement, des rêves, Charles Seignolle en a plein la tête. Comme la montagne qui le passionne, il a deux versants. Derrière son physique de jeune homme réservé au discours posé se cache un vrai « freerider ». Un amateur de pentes extrêmes qui se retrouve parfois avec de la poudreuse jusqu’aux épaules. « J’ai des origines auvergnates. Je fais du ski depuis l’âge de 2 ans et du snowboard depuis une vingtaine d’années ! »

Un atout qu’il a mis au service de son ami garchois, Laurent Jamet, aficionado comme lui de hors-piste, réalisateur de vidéos de ski avec l’athlète Thibaud Duchosal. « Ce sont des films autofinancés à très petit budget. Tout est fait par pur plaisir et en toute amitié. The Empire of Winds, son dernier film de ski-aventure tourné en Patagonie, a été présenté et primé dans plusieurs festivals. Je l’ai aidé au niveau de la production, un avis sur le montage final, des graphismes sur le film, de l’affiche… Je me suis aussi occupé de le vendre à des diffuseurs, sur Internet et de trouver des salles pour les projections. »

Le film de 52 minutes devait d’ailleurs être présenté aux 3 Pierrots en présence de l’athlète Thibaud Duchosal et du réalisateur Laurent Jamet. Charles Seignolle est encore loin d’en avoir terminé avec ses passions et ses nouveaux projets, qu’il accepte les uns après les autres.

Notamment, un documentaire au Kamtchatka, terre de volcans et de poudreuse située en Extrême-Orient russe. Comme dit Laure, son épouse, elle aussi directrice de production, « Il a l’âme d’un entrepreneur. Avec lui la vie est dense, on ne s’ennuie pas, il s’intéresse à tout et ne dit jamais non à de nouveaux challenges ! »

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