Eliot Charpentier, la réalisation dans la peau

Ils font Saint Cloud 28/03/2022

À 17 ans, il réalise son premier court-métrage Blues for Alice. Aujourd’hui, à 21 ans et diplômé de l’école de Luc Besson, il court aux quatre coins de la France à la recherche de producteurs pour développer son dernier projet : Réplique, une série mêlant action, humour et tension. Une vie à mille à l’heure avec pour seul objectif : faire du cinéma !

Il revient d’un tournage dans le sud de la France et s’apprête à reprendre un train pour Bordeaux, où il a prévu de rencontrer de futurs partenaires. À seulement 21 ans, Eliot Charpentier est un jeune réalisateur à l’enthousiasme contagieux. « Au fond de moi, j’ai toujours su que je voulais en faire mon métier », confie le jeune Clodoaldien fraîchement diplômé de l’école de la Cité du Cinéma, créée par Luc Besson. Eliot vient d’achever un courtmétrage : Réplique, qu’il présente comme un pilote pour une future série et qui a été projeté aux 3 Pierrots en juillet et octobre derniers. Pour ce projet il a bénéficié d’une Bourse Initiatives Jeunes de la Ville. Un coup de pouce bienvenu quand on sait qu’il a entièrement autofinancé son film.

Faire ses preuves

« Dans le milieu du cinéma, quand tu fais ton premier film à 20 ans, si tu veux que les gens te suivent, il faut faire tes preuves, donner envie aux autres de venir travailler avec toi en leur prouvant que tu es capable. À l’origine Réplique était mon film de fin d’études mais j’ai choisi de le réaliser avec les mêmes ambitions qu’un long métrage et de me donner à fond dès le départ. » L’étudiant va alors frapper aux portes des sociétés de production et n’hésite pas à rencontrer des professionnels qu’il croise à la Cité du Cinéma. Progressivement il construit son équipe : techniciens, comédiens, cascadeurs vont ainsi accepter de le suivre dans cette aventure.

« En tout, nous étions peut-être une centaine, des personnes que j’admire et qui ont accepté de travailler avec moi, c’était fou ! » Réplique raconte l’histoire d’une bande de jeunes, passionnés d’airsoft, qui imitent des interventions du GIGN avec des armes factices. Ils vont vite s’apercevoir qu’ils peuvent intéresser au plus haut niveau…

Le pitch annonce la couleur et les références du jeune réalisateur qui admire le cinéma spectaculaire et immersif de Luc Besson, Christopher Nolan ou encore Damien Chazelle. « On a tous des vies standards et on a envie parfois de rentrer dans une salle obscure pour vivre autre chose. La réalisation pour moi c’est essayer de faire sortir de terre quelque chose qui doit sonner vrai, alors que c’est du cinéma. Faire rêver ceux qui décident de s’aventurer dans mes histoires. »

Depuis tout petit, Eliot traîne sur les plateaux de tournage. Il découvre très tôt l’envers du décor et le travail que cela implique. « Réaliser c’est s’occuper de tout. Tout le monde se tourne vers toi et même si tu as mal dormi la nuit précédente tu dois résoudre le problème. »

Multiples talents

Eliot écrit et réalise mais il compose également la musique de ses productions. Le jeune homme est autant à l’aise derrière une caméra qu’au piano, à la batterie, avec une guitare, une trompette ou même un soubassophone de fanfare ! Pour l’anecdote c’est d’ailleurs un peu grâce à son professeur de musique qu’il en est là. « Il m’a dit un jour, alors que je me posais la question de mon orientation : « Si tu fais une école de commerce, je ne te parle plus. » Il ne s’est pas inscrit en école de commerce…

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