Les rêves de Manon

Ils font Saint Cloud 03/02/2020

À 24 ans, on a des rêves. Des idéaux aussi. Silhouette élancée, casquette, sac en bandoulière, la Clodoaldienne Manon Desveaux a une vie professionnelle bien remplie et déjà de belles réalisations à son actif.

Elle a toujours dessiné dans les marges de ses cahiers avant de décider, sur les bancs du lycée, d’en faire son métier. Fascinée par l’esthétique, l’imagination et la profondeur des dessins animés japonais - et tout particulièrement ceux de Miyazaki, Manon Desveaux se lance dans des études d’animation à l’Institut international image et son à Élancourt qu’elle complète par un diplôme en storyboard de The Animation Workshop au Danemark. La clé pour décrocher un poste d’assistante storyboard chez Method Animation. Depuis près de trois ans, elle participe au titanesque travail en équipe qui donne vie aux épisodes de la série d’animation pour enfants Miraculous Ladybug racontant les aventures de Marinette et Adrien, deux collégiens comme les autres qui se transforment en super héros pour sauver Paris !

« C’est un travail d’équipe très rythmé, plus d’une centaine de personnes travaillent par exemple sur cette série dont la quatrième saison est en préparation. L’animation permet de procurer des sensations aux spectateurs, de montrer autrement les beautés du quotidien. »

Une écriture à deux voix

Autre rêve accompli ? La parution de sa première bande dessinée, La Fille dans l’écran, il y a un an, aux éditions Marabout, écrite à quatre mains avec Lou Lubie, autrice de bande-dessinée et fondatrice du site ouvert à tous les dessinateurs, le Forum Dessiné. « On y dessinait ensemble depuis dix ans, puis Lou m’a proposé que nous écrivions ensemble une bande dessinée. Cela a été une aventure extraordinaire de plus de sept mois, commencée au Canada dans un espace de co-working et terminée presque en instantané sur WhatsApp, entre Montréal et Saint-Cloud. » L’histoire de deux jeunes femmes qui vont tisser sur Internet un lien plus fort que la distance, Manon dessinant le personnage de Coline et Lou celui de Marley.

« Dans l’animation, on est un nom au générique. Dans l’écriture d’une BD, on est beaucoup plus libre de sa création avec un contact et un retour immédiat de ses lecteurs. C’est très émouvant. Après cette première expérience très enrichissante, mon souhait est de faire une bande dessinée pour parler de manière simple et abordable de l’écologie. »

Agir à son échelle pour la planète 

 

 

P26 Manon DesvauxBd Manon Desveaux

Car le monde de Manon, c’est aussi la planète et l’environnement. Un sujet important devenu au fil des ans une priorité dans son quotidien.

« Notre génération est très sensibilisée, on parle même d’éco-anxiété. C’est en changeant ses habitudes que l’on contribue, à son échelle, à la préservation de l’environnement même si ça peut sembler n’être qu’une goutte d’eau dans l’océan. Consommer bio, limiter la viande, faire soi-même ses produits ménagers… ça peut être aussi simple que de commander une limonade sans paille. »

C’est ainsi que Manon a décidé l’été dernier de ramasser chaque matin les mégots sur le trottoir entre chez elle et la gare. Résultat : une bouteille remplie de mégots en 20 minutes et deux planches de BD pour raconter en dessin sa démarche et ses pistes d’action.

Comment provoquer une prise de conscience autour de soi ? Faire passer des messages sans juger ? Le rendez-vous est pris avec le service Jeunesse de la Ville et le Conseil des Jeunes pour construire, sans doute en images, des messages pour toutes les générations !

 

C’est en changeant ses habitudes que l’on
contribue, à son échelle, à la préservation de
l’environnement...

 

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@manondsvx ou sur www.vesperaline.fr
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