15/09/2025

La journée mondiale de prévention du suicide a eu lieu le 10 septembre dernier. Portée par l’association internationale pour la prévention du suicide, elle a eu pour thème « Changer le discours » et a eu pour but d’engager des réflexions et des discussions sans tabou et transparentes sur le suicide et les comportements suicidaires et ainsi mieux repérer, mieux comprendre et mieux aider les personnes concernées.
Quelques données
- En 2023, 74 039 passages aux urgences pour geste suicidaire ont été recensés en France.
- En 2023, 91 162 hospitalisations pour geste auto-infligé ont été dénombrées en France, soit un taux de 134 hospitalisations pour 100 000 habitants (+ 2,9 % par rapport à 2022).
- Les jeunes filles et jeunes femmes de 11 à 24 ans avaient les taux d’hospitalisation pour geste auto-infligé les plus élevés, notamment les jeunes filles de 15 à 17 ans avec 737 hospitalisations pour 100 000 habitants.
- En 2021, près de 8 900 décès par suicide ont été recensés en France, correspondant à un taux standardisé de 13 décès pour 100 000 habitants (- 0,9 % par rapport à 2020).
- Les hommes de 45 ans et plus présentaient les taux de décès par suicide les plus élevés, avec un taux de décès de 39 pour 100 000 chez les 65 ans et plus et de 30 pour 100 000 chez les 45-64 ans.
Source : Conduites suicidaires en France. Bilan 2023.
Mythe ou réalité sur le suicide
- « La personne qui va réellement se suicider n’en parle pas »
MYTHE : 75% des personnes décédées par suicide l’avaient annoncé. Une personne qui parle de ses idées suicidaires n’a pas moins de risques de passer à l’acte. Souvent, la personne en avait parlé à un ami, un membre de la famille, un médecin, un professeur, un collègue. Les personnes en parlent directement ou indirectement. Les causes de suicide sont multiples. Il est important de ne pas préjuger de la gravité ou de la sincérité des idées suicidaires.
- « Une personne suicidaire veut réellement mourir »
MYTHE : La personne qui pense au suicide veut cesser de souffrir et non arrêter de vivre. Ses pensées sont confuses, elle éprouve un sentiment d’ambivalence entre son désir de vivre et celui de mettre fin à sa souffrance.
- « Une personne qui pense au suicide parait déprimée »
MYTHE : La plupart du temps, les personnes qui pensent au suicide traversent une période d'adversité. Cependant, elles ne présentent pas nécessairement des symptômes de dépression. Au contraire, certaines personnes paraissent dures et insensibles, alors que d’autres sont rieuses et énergiques. Ces comportements peuvent cacher une grande détresse et des pensées suicidaires.
- « Poser la question ou parler du suicide peut encourager le passage à l’acte »
MYTHE : Demander directement à une personne si elle pense au suicide, ce n’est pas lui suggérer l’idée, mais ouvrir la porte à l’expression de sa souffrance. Lorsque la question est posée, la personne en détresse ressent souvent du soulagement et constate qu’elle peut en parler ouvertement.
- « C’est à la personne qui pense au suicide de faire la démarche de demander de l’aide »
MYTHE : La demande d’aide est aussi efficace lorsqu’elle est initiée par un proche que par une personne en détresse. Cependant, comme la personne qui pense au suicide peut avoir de la difficulté à espérer un changement, il est parfois nécessaire que le proche l’accompagne ou fasse la demande lui-même.
Pour faire le Quizz complet : Mythes et réalités sur le suicide - AQPS
Que faire et à qui s’adresser face à un risque ou une crise suicidaire ?
Si vous êtes en détresse et/ou avez des pensées suicidaires, si vous voulez aider une personne en souffrance, vous pouvez contacter le numéro national de prévention du suicide, le 3114. Il est accessible 24h/24 et 7j/7, gratuitement, en France entière. Un professionnel du soin, spécifiquement formé à la prévention du suicide, sera à votre écoute.