Marie-Geneviève Combes, bénévole dans l’âme

Ils font Saint Cloud 06/11/2023

Par son engagement ininterrompu depuis l’adolescence, Marie-Geneviève Combes est la mémoire et le pilier d’importantes associations clodoaldiennes, auxquelles elle continue d’insuffler son énergie au quotidien.

Une vocation précoce

Tout a commencé chez les scouts : très tôt, la jeune Marie-Geneviève adopte l’esprit et les valeurs du scoutisme, esprit d’équipe, ouverture aux autres, responsabilité. Elle gravit les échelons avec un enthousiasme inébranlable, et reste cheftaine scoute jusqu’à son mariage. Membre de la Jeunesse étudiante chrétienne, à l’université, elle trouve dans ce mouvement les mêmes valeurs d’ouverture et de dévouement aux autres, et une commune exigence de justice sociale. Son souci de partager et de transmettre se retrouve dans son choix de devenir guide-interprète, après des études dans le domaine du tourisme. « Là aussi, il s’agit d’emmener une troupe à la découverte de l’inconnu, de lier pédagogie et création de liens humains, par-delà même la différence de langues. » Marie-Geneviève Combes exerce ce métier avec passion jusqu’à la naissance de son deuxième enfant, où elle se rend compte que, dans la même journée, « accompagner un groupe visiter un château de la Loire puis au spectacle du Lido le soir », cela fait décidément beaucoup pour une jeune mère de famille !

Le sacerdoce associatif

C’est donc l’engagement associatif qui, logiquement, prend le relais, avec la même ferveur, au fil de la scolarité et de la formation spirituelle de ses quatre enfants. Ainsi, Marie-Geneviève Combes décide de prendre part à la création de la PEEP (association de Parents d’élèves de l’enseignement public) à l’école de la Fouilleuse lorsque ses enfants y sont élèves : elle en assurera ensuite la présidence de 1984 à 2000, années de collège et de lycée de ses enfants… Dans les mêmes années, c’est par l’éveil à la foi qu’elle choisit d’accompagner les enfants dès l’âge de trois ans, assurant bientôt aussi la catéchèse, puis l’aumônerie au collège. En parallèle, elle accompagne les malades dans le cadre de l’aumônerie des hôpitaux, durant douze ans. Au lycée, c’est au conseil d’administration et dans les différentes commissions que Marie-Geneviève Combes s’investit pendant plus de quinze ans, ce qui lui vaudra d’être décorée des Palmes académiques . Autant d’exemples d’un parcours cohérent et d’engagements qui résistent au temps qui passe, sans lassitude ni découragement.

Figure du monde associatif clodoaldien, Marie-Geneviève Combes siège dans différents conseils d’administration : ceux de l’APAJ (Accueil prévention animation jeunes), de la Maison de l’Amitié, de La Passerelle (où elle assure parfois des séances de soutien scolaire), et bien sûr, celui du conservatoire, depuis trente ans ! Longtemps vice-présidente de l’ADEI (Association pour le développement des échanges internationaux), qui développait et entretenait les jumelages avec les villes européennes liées à Saint-Cloud, elle en a ensuite été élue présidente, jusqu’à la reprise par la Ville des missions de l’association.

Cette passionnée de lecture, désolée de la baisse générale du nombre de lecteurs, s’est aussi attachée à la Bibliothèque pour tous, dont elle est devenue co-responsable. Celle-ci, créée en 1964, installée aujourd’hui au 27, rue Dailly, offre une atmosphère devenue bien rare aujourd’hui, celle de la bibliothèque de quartier, véritable lieu d’échanges autour du livre, capable de ramener à la lecture ceux qui s’en sont éloignés.

L’ECLA comme « seconde maison »

L’association que cette Clodoaldienne de longue date considère vraiment comme sa « seconde maison », c’est l’ECLA (Espace Clodoaldien de Loisirs et d’Animation). On ne présente plus cette association, créée à Saint-Cloud en 1953 pour favoriser l’accès du plus grand nombre à la culture, et dont les 1 800 adhérents peuvent assister à des expositions, spectacles, concerts, et choisir parmi plus de 80 ateliers hebdomadaires, encadrés par des professionnels, pour se détendre et se former sur leur temps de loisir.

« Depuis 2001, j’assurais la présidence de l’association, soucieuse de faire se rencontrer les générations dans une ambiance conviviale, et de faire prospérer cet esprit associatif auquel je tiens tant. Après 22 ans à la tête de l’ECLA, j’ai voulu laisser la place aux jeunes et j’ai passé le flambeau à une direction collégiale composée de cinq personnes, chacune ayant son domaine de spécialité, et pouvant compter sur la direction, les permanents, les animateurs et le conseil d’administration, qui font un travail remarquable ! »

Un engagement qui se poursuit

Elle demeure pourtant une bénévole quasi à plein temps… Une façon de renouer avec les origines de son engagement : une implication de chaque jour, mais avec la liberté retrouvée, et plus de temps à passer avec ses sept petits-enfants (bientôt huit)… dont la plupart, bien sûr, sont inscrits à l’ECLA !

Entre vie associative et vie familiale, le bénévolat a établi des passerelles, où se rejoignent les valeurs d’ouverture aux autres, de dévouement et de partage qui sous-tendent son engagement. Le projet qui lui tient le plus à coeur en ce moment est le café associatif créé au sein de l’ECLA, pour des temps de rencontre et d’échange entre deux ateliers ou au sortir d’une exposition. « Ce café, animé par des bénévoles, est voué à accueillir des causeries sur des thèmes aussi variés que les compétences des adhérents : toutes les bonnes volontés sont donc bienvenues pour faire vivre cet endroit et pour que chacun puisse donner tout son sens à son propre engagement associatif, aux antipodes de toute démarche de simple consommation. » La voie est tracée, suivez le guide !

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