Nicolas Chollet, l’homme au coeur de père

Ils font Saint Cloud 06/12/2019

Il y a ceux qui se cherchent tout au long de leur vie. Le Clodoaldien Nicolas Chollet est de ceux qui se sont trouvés. Pragmatique et pratique, comme on imagine un ingénieur en mathématiques appliquées. Mais version père de famille !

Pour ce polytechnicien à l’avenir professionnel tout tracé, la redistribution des priorités de la vie passe par la famille. Être père est essentiel. Nicolas Chollet s’est glissé dans le rôle il y a 17 ans. À près de 58 ans, ce papa de deux filles et de deux garçons veille au grain. « Des pauses dans ma vie professionnelle m’ont permis de m’occuper d’eux, comme je le souhaitais ! »

Né à Orange, fils de pilote de chasse, Nicolas Chollet a déménagé toute son enfance, en moyenne tous les trois ans. Ceci explique peut-être cela. Installé à Saint-Cloud depuis 34 ans, la famille agrandie a trouvé une maison pour abriter sa nichée et n’est pas près d’en bouger. Retour sur un parcours. Après l’X et un DEA en informatique fondamentale, Nicolas Chollet se lance dans le conseil autour des technologies de l’information, avec une focalisation sur l’organisation et la stratégie des systèmes. Il exerce dans de grosses sociétés de conseil et de service, comme A.T. Kearney ou Electronic Data Systems (EDS), société spécialisée dans l’externalisation (rachetée en 2008 par Hewlett-Packard). Il y a douze ans, il a créé son entreprise à Saint-Cloud (Yellow Gate Consulting), dans le secteur du conseil en stratégie et management, et fidélisé une belle clientèle. Tout en se ménageant du temps pour suivre ses enfants et pour quelques loisirs inavouables comme la domotique mais surtout le ski nautique, qu’il pratique d’avril à décembre. Il y a trente ans, des amis clodoaldiens lui ont fait connaître le Yacht Moteur Club de France (YMCF), situé côté parisien au pied de la passerelle de l’Avre. « Une des raisons pour lesquelles nous sommes restés à Saint- Cloud, en plus de la proximité parisienne et du cadre de vie agréable offert par la ville. »

Fin 2017, il en a été élu président. Fondé il y a 112 ans, le YMCF compte toujours une centaine de membres, propriétaires de yachts, de canots ou simplement fans de glisse. « Le club est à l’origine de la course internationale des 6 heures motonautiques de Paris, dont la dernière édition s’est tenue en 1988. Nous réfléchissons aujourd’hui à un événement du même ordre, mais moins dangereux et utilisant des technologies plus dans l’air du temps. » Tout en réaffirmant son caractère sportif, l’association multiplie les événements sur l’eau : journées portes ouvertes, promenades en bateau, parade musicale, démonstrations de sports nautiques et, l’été dernier, cérémonie de bénédiction des embarcations par un prêtre.

Grâce à un fonds d’archives important, concernant notamment les années 1930, un petit coin musée a même vu le jour. « Nous aimerions l’ouvrir aux enfants des écoles de Saint-Cloud, pour leur faire découvrir des événements inhabituels et leur faire voir la Seine autrement. Les fleuves restent le dernier espace de liberté à préserver. » Cela dit, il pourrait aussi bien leur ouvrir le garage familial, où il a construit un réseau ferroviaire de 200 mètres de long, qui s’enroule comme un cerveau souterrain, avec des dizaines de locomotives, de wagons et de gares de triages. « Ce qui m’amuse, c’est l’automatisation. Actuellement, j’ai peu de temps à y consacrer, mais une de mes filles commence à s’y intéresser… ».

Dans la pièce d’à côté, une imprimante 3D ronronne et contribue à donner vie aux nombreux projets jaillissant de ce cerveau fécond.

Renseignements auprès de YMCF au 01 40 71 90 04.
1, allée du Bord de l’eau. 75016 Paris.
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